Florence Alibert, « La bibliothèque de l’Oxford Union, bibliothèque rêvée du préraphaélisme », La Revue de la BNU [En ligne], 28 | 2023, mis en ligne le 14 novembre 2023, consulté le 28 décembre 2025. URL : http://journals.openedition.org/rbnu/6721 ; DOI : https://doi.org/10.4000/rbnu.6721
En 1857, le peintre anglais préraphaéliste Dante Gabriel Rossetti convainc les autorités oxfordiennes de le laisser mener un projet de fresques arthuriennes sur les murs de ce qui deviendra la bibliothèque de l'Oxford Union.
Les conditions étaient simples : il n’y avait pas de rémunération, sinon le gîte et le couvert pour l’ensemble du groupe qui allait se constituer autour du maître, ainsi que la prise en charge des échafaudages et de la peinture.
Problème : Rossetti et son équipe (dont William Morris et Edward Burne-Jones) n'avaient aucune expérience en fresques murales, qui nécessitent une préparation des surfaces, pour qu'elles soient sèches, lisses et enduites. Les artistes ont peint directement à la détrempe sur les murs à peine secs de l'Oxford Union, tout juste édifiée.
Les fresques se sont très vites détérioriées et Rossetti s'est désintéressé du projet, jusqu'à ne pas terminer l'ensemble des fresques.

Seul William Morris, qui avait peint les toits de l'Oxford Union, est intervenu plusieurs années plus tard, à ses frais, pour rénover ses enluminures.
